Réflexions et critiques sur la société française actuelle

« Réfléchir sans tabous à un nouveau contrat social »

 

plan

 

Pourquoi y a-t-il urgence ? Il reste 40 à 90 ans d'énergies fossiles. 2

Le contexte politique délétère nuit au débat de fond  : 4

Comment concilier l'économie et le social ?. 5

Quelques réflexions sur la pensée unique : 5

Une assertion nuisible à la collectivité : seul le travail et l'effort méritent rémunération. 5

Une assimilation trompeuse : avoir de l'argent et profiter 6

Le marché doit optimiser l'intérêt collectif : un problème délicat 7

La solidarité est l'affaire des citoyens. 8

Impôt et taxes doivent avoir une justification claire et accessible à tous. 8

Annexe : Chiffres sur l'énergie. 11

 

 

Pourquoi y a-t-il urgence ? Il reste 40 à 90 ans d'énergies fossiles

La consommation des énergies fossiles : un milliards de chinois, sans parler des autres…

Les réserves d'énergies fossiles et d'Uranium représentent 900 Milliards de TEP (Tonnes Equivalent Pétrole). Elles diminuent  à raison  de 10 Milliards de TEP par an (voir chiffres en annexe).   En supposant que la croissance chinoise  se maintienne, et que la consommation en énergie suive la croissance, la consommation mondiale passera à 20 Milliards de TEP avant 10 ans. Ce faisant, la consommation d’un Chinois restera inférieure de moitié de celle d'un français. Il restera alors 40 ans de réserves.

Et si nous étions tous américains !

Si les 6 Milliards d'individus qui peuplent cette planète accédaient   au niveau de consommation américain, il suffirait de 20 ans pour épuiser toutes les réserves estimées, dont la moitié est du charbon.

Il va falloir s'adapter, mais ça coûte…. en énergie !

Nous pouvons donc prévoir que le monde va subir  un choc sans précédent dans les décennies qui viennent.

Le pétrole va rapidement devenir rare et surtout très disputé, car il n'existe, à  l'horizon du siècle prochain, aucune certitude d'une énergie aussi abondante et  pratique.

En effet, les énergies  renouvelables resteront diffuses et demanderons vraisemblablement des investissements  enegetiques importants. Par exemple, les photopiles au silicium remboursent leur coût énergétique après 5 ans  d'utilisation.  Avec un tel  ratio, comme ordre de grandeur, il faudrait investir  50 Milliards de tep, soit 5 années de consommation pour remplacer la production actuelle d'énergie fossile par des énergies renouvelables (ou des économies d'énergie).

En alternative, la fusion nucléaire, qui reproduit in vitro les réactions nucléaires solaires, est  loin d'être maitrisée. Elle demandera du temps et très certainement d'énormes investissements.

Des effets sur le niveau de vie, surtout  si l'on réagit tardivement

Une substitution  rapide des sources d'énergie, ou l'investissement dans les économies d'énergies, supposera de mobiliser une grande partie de l'activité économique à la conversion de l'infrastructure industrielle et domestique. Ceci impactera probablement fortement le niveau de vie des populations développées, surtout celles qui commenceront cette conversion tardivement.

Dans ce contexte, les pays émergents se trouvent avantagés car leur  exigence de niveau de vie est plus faible et leurs infrastructures à remplacer,  moindres. Nous aurons probablement à gérer une réduction drastique du niveau de vie et non le ralentissement  de son augmentation. 

 

Tensions internationales : le tiers-monde s'invite à la fin du banquet, se contentera-t-il des miettes ?

Il faut se rendre à l'évidence, l'ère de l'énergie facile est terminée. Les tensions politiques se feront sentir bien avant la fin des réserves. Chacun tentera de profiter de cette énergie facile le plus longtemps possible. 

Par ailleurs la pression des pays émergents, comme la Chine ou l'Inde, aura une légitimité très forte. Ils pourront revendiquer aisément  leur part  d'énergie fossile,  la notre ayant déjà été consommée. 

 

S'adapter rapidement est possible si la  cohésion sociale est forte.

Il faut se rappeler la paralysie des transports en France, en réaction aux augmentations des taxes sur le gazole dans les années 90.  Notre cohésion sociale devra être extrêmement forte et sans ambiguïté quand le moment sera venu de faire les changements drastiques qui s'imposeront.

 

Changer le contrat social : un plat  lourd à digérer… mieux vaut prendre son temps pour le déguster.

Outres les perturbations provoquées par les changements climatique, les risques de chaos global sont extrêmement importants. Nous aurons besoin de toutes nos forces pour y résister et nous adapter.

Il faut profiter des temps encore faciles pour repenser le contrat social et réorganiser la société. Tous les citoyens doivent pouvoir participer, s'investir et  travailler  sans crainte de voir leurs efforts dilapidés par les incohérences  d'un système obsolète. Le but est d'obtenir une société puissante capable d'aborder les difficultés à venir avec sérénité. Ce sera long, mieux vaut commencer tout de suite.

Le contexte politique délétère nuit au débat de fond  : 

Les hommes politiques sont brillants… pour combattre leurs adversaires.

Pour quelle raison le débat politique est-il stérile ?

Les protagonistes ont fondamentalement raison sur ce qu'ils se reprochent mutuellement.

-         La droite favorise les patrons et les actionnaires au dépend du peuple.

-         La gauche  dilapide les ressources par son laxisme et son angélisme. Elle décourage le travail et l'initiative par la largesse de ses redistributions et la charge de ses prélèvements.

 

Les  mauvais sont partout,  tout le monde le sait. Pourquoi s'entêter à le cacher ?

Le débat est bloqué. Aucun des deux camps ne veux admettre l'évidence. Il existe des comportements nuisibles à la collectivité dans toutes les catégories sociales : patrons voyous, actionnaires spéculateurs, chômeurs profiteurs, employés inactifs, syndicalistes bornés et clientélistes, cadres favorisés,  immigrés délinquants, parents irresponsables, défavorisés malhonnêtes, riches gaspilleurs, entreprises polluantes etc..…

 

Nier cela conduit à l'impasse politique. 

 

Comme de nier qu'il existe de nombreux comportements utiles à encourager :

 - les patrons qui s'investissent complètement  dans leur entreprise, respectent leurs employés et la législation.

 - les actionnaires qui savent choisir les entreprises ayant du potentiel,  capable de répondre aux besoins des consommateurs, donc utiles à tous.

-  des riches qui vivent simplement et ne gaspillent pas,

-  des employés, ouvriers et cadres qui s'investissent à fond pour des salaires modestes

- des fonctionnaires qui travaillent  malgré l'absence de perspectives et de récompenses.

- des syndicalistes qui négocient et trouvent des compromis intelligents et bénéfiques pour tous.

- des chômeurs qui se bougent pour trouver du boulot, qui acceptent de déménager, de prendre des  jobs moins qualifiés.

- des immigrés courageux et honnêtes qui font les boulots essentiels que les autres refusent…etc..

 

Par de là les individus, il faut encourager les comportements vertueux, pénaliser ceux qui le méritent. Il  faut décourager la nuisance sociale d’où quelle vienne. 

 

Le  peuple  constate qu'une  politique de droite favorise le travail et produit des richesses, qu'une politique de gauche les redistribues avec humanité  mais en tarie la source.

 

Les individus sont conscients qu'il faut produire, donc travailler, pour espérer prospérer. Ils sont aussi inquiets   des efforts demandés et de leur capacité à rester dans la course.

 

Le peuple alterne entre droite et gauche sans vraiment trouver la solution. La droite fait parfois une politique de gauche, pour  calmer la rue.  La gauche applique parfois une politique de droite pour éviter la ruine.

 

Aucune vision claire ne se dégage et le manque de confiance du peuple empêche toute manœuvre intelligente à long terme.

 

L'incohérence prolongée des politiques a conduit à l'accumulation de mesures contradictoires. Ces mesures contradictoires, partielles, créent des antagonismes, des jalousies, la crainte de  perdre des avantages catégoriels.  Les lobbies divers se bloquent sur leurs positions.

-         Fonctionnaires/ Privé

-         Actionnaires/Patron/Employés

-         Travailleurs/ Chômeurs/Retraités

-         Français/Immigrés

-         Riches/Pauvres

-         Grandes écoles/universités…..etc…

 

L'émergence  d'hommes politiques qui osent parler de ce qui fâche, même contre leur camp,  est plutôt une bonne nouvelle. (Ex : Ségolène Royale & Nicolas Sarkozy) .

Néanmoins, la tâche à accomplir pour réformer notre système, très archaïque, est difficile et demandera du temps.

Comment concilier l'économie et le social ? 

 

Il est temps de repenser la relation entre l'individu, les entreprises et la collectivité,  de repartir de zéro pour imaginer un nouveau système.

 

Nous allons voir qu'il est très simple, avec un peu de bon sens,  d'énoncer des principes et même  de concevoir  un système  qui concilie  la  cohésion sociale et l'efficacité économique. Le plus difficile sera la mise en application, du fait de la faible capacité d'écoute et de négociation des acteurs politiques et sociaux de notre pays. Il  reste à espérer que ce trait ne touche pas  l'ensemble de la population.

Néanmoins tentons l'exercice de la raison, en espérant qu'il provoque au moins une prise de conscience des alternatives possibles.

 

 

Quelques réflexions sur la pensée unique :

Une assertion nuisible à la collectivité : seul le travail et l'effort méritent rémunération.

Tout le monde s'accorde sur la nécessité de favoriser les comportements bénéfiques à la collectivité.

A l'inverse les comportements nuisibles doivent être découragés et ceci quelque soit l'effort effectué par les individus.

Une activité  doit être jugée par rapport à son utilité collective et non par rapport à l'effort effectué.

L'objectif n'est pas de fatiguer les individus mais de créer des richesses. 

L'investissement en bourse, quand il respecte des règles d'intérêt collectif, peut-être bénéfique. Par exemple, financer le développement d'une entreprise qui produit des richesses,  qui sont appréciées par le marché, est utile.

Par son choix, l'investisseur permet à une entreprise de se développer.  Si son choix est bon, c'est-à-dire si l'entreprise commercialise de bon produits et que le marché est "sain", le nombre de consommateurs pouvant profiter de ses produits augmentera. L'entreprise fera des bénéfices et l'investisseur sera rémunéré.

Il est normal que le bon choix se traduise par une rémunération du capital.

Si l'investisseur est bon, il est dommage de lui confisquer ses revenus par l'impôt alors qu'il sait investir là ou il y a de la demande et des consommateurs à servir. 

 

Une assimilation trompeuse : avoir de l'argent et profiter

Dans la mesure où elle résulte d'une activité honnête, la possession  d'argent est la preuve d'un choix honorable : celui de laisser ses richesses à disposition d'autrui au lieu de les consommer.

Par exemple, je cultive mon jardin. Si je mange mes pommes de terre,  j’en profite. Si je les vends à mon voisin, c’est lui qui en profite. Je récupérerai mes efforts quand je dépenserai mon argent pour acheter un bien consommable.

En effet, ceux qui achètent le produit de notre activité, nous donnent de l'argent en échange, mais ce sont ceux qui consomment les richesses qui en profitent vraiment.

Seul le consommateur est un profiteur.  Le détenteur d'argent, tant qu'il ne dépense pas l'argent pour consommer, n'en profite pas.

L'impôt sur la consommation est plus juste et efficace que celui sur le revenu.

 

En fiscalité, si l'on fait bien la distinction précédente,  on préfèrera un impôt sur la consommation plutôt que du revenu. Un impôt juste est un imôt proportionnel au profit concret.

 

Vous penserez que cette distinction est sans importance. Elle est en fait essentielle  car elle va orienter notre politique fiscale. En effet, l'impôt sur le revenu décourage l'investissement au profit de la consommation.  

 

Un exemple pour comprendre  les processus de base concernant la monnaie

Supposons que vous soyez un paysan sur une île isolée du monde.  A la suite d'une activité  importante mêlée d'efforts et de savoir faire, vous produisez  des denrées alimentaires en quantité suffisante pour vivre des années sans aucune activité.

Vos voisins,  paysans comme vous, pour des raisons diverses; efforts insuffisants, incompétence ou malchance, ont ratés leurs récoltes, et n'ont plus de quoi vivre.

 

Vous pourriez vous reposer, vous goinfrer, profiter au mieux de la vie. Mais comme vous ne dédaignez pas le travail,  vous choisissez de leur vendre  votre surplus de nourriture et d'en conserver le produit. Vous différez votre consommation et vos voisins, au lieu de mourir de faim,  pourront travailler leurs terres et espérer une nouvelle récolte. Ensuite, vous pourrez normalement, avec  votre argent, racheter  l'équivalent de ce que vous aviez vendu précédemment.  Soit les voisins n'ont rien  produit et votre argent n'a plus de valeur, soit vos voisins ont réussi leurs cultures et  les excès de denrées alimentaires peuvent même  faire baisser les prix. Nous comprenons qu'avoir de l'argent permet aux autres de profiter de nos richesses, de s'investir pour en créer d'autres.  Garder de l'argent suppose d'avoir confiance dans la collectivité, au moins dans la garantie du maintient de son pouvoir d'achat.

 

Dans l'exemple, nous avons supposé que la monnaie existait préalablement. En fait, pour bien comprendre la création de monnaie, il faut faire intervenir un nouvel acteur, le banquier-état. Son rôle consiste à émettre  la monnaie correspondant au biens échangeable, collecter votre argent et le prêter a vos voisins pour acheter la nourriture nécessaire. Dans cette affaire, utiliser de la monnaie évite de passer des accords avec chacun de vos voisins sur les prêts que vous leur faites. L'autre intérêt, le premier en fait, est de faciliter les échanges à plusieurs.  En effet, sans argent, il faut utiliser le troc : vous avez du blé, vous souhaitez des radis. Malheureusement, celui qui veut votre blé, n'a que de l'oseille, mais pas un radis.  Il vous faut trouver  quelqu'un qui veut du blé et qui à des radis..etc.. Avec l'argent vous échangez plus facilement le blé, l'oseille et les radis. Mais le concept peut être élargi, au-delà de ces légumes.

Dans ce système, le banquier-état à un rôle qui peut sembler celui d'un profiteur. En fait, outre l'activité administrative, il peut être utile à la collectivité. L'un de vos voisins peut  devenir banquier. Il faut choisir, si possible le plus malingre, un mauvais paysan par exemple, pour ne pas amputer l'activité productrice. Il doit connaître  tous les voisins et être intelligent.  Son rôle est de prêter judicieusement aux voisins qu'il estime capable de rembourser, c'est-à-dire ceux capable de produire correctement,  courageux et compétents. Evidemment, certains de vos voisins vont se trouver sans ressources, car le banquier ne leur prêtera pas.

A ce stade intervient un troisième acteur, « le paysan qui s'y connaît »,  que l'on appellera l'entrepreneur.  Il devient l'employeur des voisins peu compétents, imprévoyants ou paresseux. Il achète leur terres, les embauche, formes les incompétents, pousse les paresseux, et réparti la paye des imprévoyants sur toute la saison.  La production globale de l'île augmente, les voisins survivent.

Evidemment, chacun de ces acteurs peu ou non jouer le jeu, profiter de sa position de force.

Les voisins, plus nombreux, peuvent s'emparer de vos richesses par la force. Le banquier, exiger des intérêts exorbitants,  l'entrepreneur faire de ses ouvriers des esclaves etc..

Au final, l'agressivité peu l'emporter et rendre la vie sur l'ile insupportable.

Pour éviter d'en arriver là, il peut être intéressant de se mettre d'accord sur des règles de fonctionnement permettant au système de produire plus de richesses et éviter les conflits.

 

Le marché doit optimiser l'intérêt collectif : un problème délicat

Le système doit viser à ce que la  rétribution d'une activité corresponde à l'utilité de cette activité.

Entre l'offre et la demande, le mieux placé pour juger de la qualité d'une offre  est le client, à condition qu'il puisse comparer les différentes offres en connaissance de cause.

 

Pour cela le marché doit être le plus transparent possible, pour faire jouer au mieux la concurrence et faire éclater la vérité sur les produits et services échangés.

Néanmoins, l'intervention d'une instance de régulation doit être mesurée. La meilleure solution étant d'obliger à faire connaître les caractéristiques d'un produit, de  faire respecter les contrats, les engagements,  la vérité sur ce qui est échangé.

La concurrence : (Sujet à creuser. Si vous avez des idées : mail à mnyphecl@free.fr)

Une des règles pour que le marché soit utile est  d'éviter les monopoles et systèmes d'entente, ainsi que les "abus de position dominante".  Ce point est extrêmement important car la tendance de tout entrepreneur  est de sortir du système de concurrence pour positionner son entreprise dans une zone non concurrentielle ou il valorisera mieux son activité.

Ce peut être, par exemple, en développant des produits nouveaux qui n'existent pas ailleurs, ou encore  par la pratique du dumping qui interdit l'entrée sur le marché de nouveaux concurrents et permet d'être ensuite en position de monopole.

 

La publicité : mensonges ou information (Sujet à creuser. Si vous avez des idées : mail à mnyphecl@free.fr)

 La publicité  fausse le marché car elle permet à de mauvais produits bien vendus d'être compétitifs.

Il est difficile de faire la part de ce qui est de l'information, nécessaire pour faire connaître les produits, et du mensonge ou de l'exagération pour faire vendre.  La publicité idéale devrait bannir le mensonge tout en étant une forme efficace de communication. 

 Le problème de la régulation est qu'elle ne doit pas asphyxier  le marché,  ni décourager la performance.

La solidarité est l'affaire des citoyens

La solidarité est l'affaire des citoyens, pas des entreprises.

Si nous voulons clarifier le débat autour de la solidarité, il faut que les règles soient claires. Les entreprises  doivent être exonérées des taxes de solidarité. Ces taxes perturbent leur fonctionnement. Seuls les individus sont concernés par la solidarité. Une entreprise bénéficie à des individus qu'ils soient actionnaires, patrons ou  employés, ce sont en final des consommateurs. C'est sur ces derniers, pour les raisons évoquées ci-dessus, qu'il faut appliquer les règles de solidarité.

L'entreprise, dans une communauté solidaire, est l'outil  pour créer des richesses. Elle doit le faire sans nuire à la collectivité. Elle doit payer pour ce qu'elle utilise, routes, terrains, ressources naturelles...et pour compenser les nuisances qu'elle crée, pollution par exemple, mais pas directement pour la solidarité. 

Impôt et taxes doivent avoir une justification claire et accessible à tous

 

La fiscalité représente en France 43%  du PIB (25%  pour les USA), elle pèse donc fortement sur l'activité économique. La "double peine " de la France, c'est une fiscalité non seulement lourde, mais qui, en plus  pénalise la création de richesse et décourage le travail. 

Des entreprises aujourd'hui plus réactives et sensibles aux errances de la fiscalité.

L'entreprise compte et évite les coûts.

L'entreprise d'aujourd'hui a beaucoup plus de moyens qu'hier pour réagir à la fiscalité.

Par la qualité des systèmes d'information, la puissance des moyens de calculs, elle peut simuler l'effet d'une décision en tenant compte de la fiscalité. 

 

La fiscalité influence sa stratégie

Elle dispose alors de nombreuses stratégie d'évitement et quand c'est possible choisi la fuite : quand la fiscalité défavorise le travail salarié, l'entreprise informatise et automatise,  au-delà de l'optimum économique (hors fiscalité), pour diminuer ses effectifs.  La taxation  locale devient défavorable : Elle investit ailleurs. Les impôts sur les bénéfices augmentent : Elle rapatrie ses bénéfices sous forme de royalties vers un siège à l'étranger, délocalise etc... Les voitures de fonctions sont plus avantageuses que les salaires, elle en équipe ses cadres au lieu de les augmenter, même si cela ne se justifie pas vraiment etc…

 

Des prélèvements stupides nuisent très rapidement

Une mauvaise fiscalité, ou plus généralement de mauvaises réglementations,  vont orienter très rapidement les entreprises vers des voies nuisibles à la collectivité, voire aux entreprises elle-même.

Pour exemple, la crise de l'emploi, qui génère des charges sociales élevée, dans notre système, va peser sur les salaires, donc sur les entreprises qui emploient beaucoup de main d'œuvre. Ces entreprises, qu'il faudrait récompenser en période de crise de l'emploi, se trouvent menacées par la surcharge de solidarité. Pour les aider, ou plutôt les achever, on empêche les licenciements. Seules restent celles qui automatisent à outrance, se développent sans embaucher,  les autres coulent. Mais à la fin, la dernière entreprise ultra automatisée, avec le dernier employé, devra payer le chômage des 20 millions d'autres. Même celle-ci finira par couler.

La complexité réglementaire inutile, une maladie qui peut tuer, insidieusement.

La complexité introduite par les multiples réglementations, calculs de taxes, impôts et prélèvements nuit à l'efficacité. Il faut donc qu'elle soit réellement utile à la collectivité, et non nuisible (voir paragraphe précédent). De nombreuses personnes sont mobilisées au calcul des salaires, au traitement de la TVA, des taxes professionnelles etc.. Il est donc indispensable que l'on fasse faire aux entreprises que ce qui est nécessaire et utile, pas plus.

 

Les contribuables, mieux informés et plus réactifs qu'autrefois, agissent selon leur intérêt.

Comme les entreprises, les citoyens sont devenus beaucoup plus réactifs et sensibles aux aspects fiscaux.

C'est ce qui explique  le développement des grandes enseignes du bricolage. Pourquoi cet engouement pour les travaux privés. En grande partie parce qu'il est très couteux de faire intervenir un professionnel pour faire des travaux chez soi. 

 

Même 3 fois moins efficace, le bricoleur rivalise avec le professionnel : il échappe à l'impôt

 

Un salarié trouvera plus intéressant de réaliser des travaux  lui-même que de payer, avec le revenu de son travail, un professionnel aguerri, plus efficace et plus performant.  

La fiscalité encourage le bricolage et dé-professionnalise la France.  Nombre d'employés se dispersent dans du travail d'amateur au lieu de se reposer, améliorer leurs compétence, voir se former ou faire des heures supplémentaire dans leur métier. L'intérêt collectif serait que chaque expert métier fasse son métier avec efficacité, l'informaticien de l'informatique, le peintre de la peinture.

Mais aujourd'hui un salarié qui travail  plus pour financer ses travaux personnels, devra payer le chômage des autres (via les charges sociales= ex : 40%) et une part supplémentaire de solidarité via l'impôt sur le revenu  (ex : 30 %). Avec le revenu ainsi dégagé, il payera un ouvrier et, a travers lui,  encore une fois des charges sociales (ex : 40%) et de l'impôt sur le revenu (ex : 30%) et la TVA (5,5%). Pour payer un ouvrier 1hr, il faut dépenser 1,70 *1,055 = 1,79 hr . Mais pour gagner de quoi payer ces 1,79 hr, il Faut travailler 1,79 *1,70 soit 3,04 hr.

Ainsi, même un amateur finit par être plus rentable qu'un professionnel. Le bilan est de l'inefficacité, du gaspillage  et plus de chômage car les artisans n'embauchent pas.

Des impôts actuels nuisibles, justifiés historiquement par leur facilité de prélèvement.

Nous  héritons d'un passé ou la collecte  des impôts était difficile et ou les acteurs économiques étaient beaucoup moins réactifs qu'aujourd'hui.  L'état prenait ou il pouvait. Les emplois étaient stable, l'information, difficile d'accès, rendait difficile les comparaisons.  Les individus et les entreprises étaient attachés à leur région, et de taille insuffisantes pour délocaliser sans risque. Tout a changé, le capital n'a pas de frontière. La mondialisation et le tourisme banalisent les déplacements des individus.  Il devient impératif d'avoir un système fiscal attractif pour les individus et les entreprises vertueuses.

 

Il est aujourd'hui possible de centraliser les informations fiscales sur les entreprises et les individus. La plupart des  transactions peuvent  être contrôlées.  Il serait aisé de contrôler les flux financiers des citoyens et des entreprises, et prélever des impôts plus justes et plus intelligents.

Annexe : Chiffres sur l'énergie

 

Quelques chiffres :

Les réserves d'énergies Fossiles estimées  en TEP (Tonnes Equivalent Pétrole)

 (Chiffres les + élevés  récupéré sur le WEB en 09/2006) : 900 Milliards de TEP  (avec uranium)

Pétrole             :  150 à 165  Milliards de TEP (140 milliards de Tonnes )

Charbon : 350 à 510  Milliards de TEP  (510  milliards de Tonnes avec 1 Tonne= 0,7 à 1 TEP )

Gaz : 135 à 150 Milliards de TEP  (158 000 Milliards de M3 avec 1000 M3 = 0,85 TEP à 1 TEP )

Uranium :  50 à 105 Milliards de TEP  (4 à 10,5 Millions de Tonnes avec 1Tonne = 10 000 Tep)

Uranium diffus difficile à récupérer (eau de mer)  augmenterait encore les réserves. 

La consommation mondiale  :  10 Milliards de TEP 

Consommation annuelle  par habitant  :

USA    : 8,1 TEP

France            : 4,3 TEP 

Chine  : 0,9 TEP

Afrique : 0,6 TEP

Moyenne Monde : 1,7 TEP

 

Population mondiale  :  6 Milliards dont 1 Milliards de Chinois

 

La terre :

Surface  : 510  Million de Km2

Flux solaire brut moyen : 342 W/M2

Energie solaire Brute Totale : 340 000 Milliards de TEP/an

1 Mega Wh = 0,222 Tep

La France :